Chloé est la maman d’une fillette de 4 ans et d’un petit de quelques mois. Chez elle, les écrans sont omniprésents : télévision, tablette, ordinateur, smartphone. C’est probablement votre cas aussi puisque, selon le CSA, un foyer français comporte en moyenne 5,6 écrans qui permettent de regarder de la vidéo. Comme Chloé, chaque parent se trouve à se poser un jour la question : comment puis-je associer mon enfant aux pratiques numériques ?
La place centrale des écrans dans les foyers a mené à une redéfinition du rôle parental. Quel papa, quelle maman n’a jamais craqué et donné un smartphone avec un dessin animé pour que son petit reste sage quelques instants ? Les médecins de la petite enfance, avec en tête de ligne les pédopsychiatres, se sont interrogés sur les conséquences d’une surexposition aux écrans des enfants de moins de 6 ans. Des plus alarmistes comme Michel Desmurget aux plus modérés comme les professeurs Daniel Marcelli et Philippe Duverger, les avis divergent. Nous avons rencontré ces deux pédopsychiatres pour qu’ils vous livrent leurs réflexions.
À Angers, on retrouve la question de la place des écrans auprès des tout-petits jusque dans les rues. Caroline Fel, adjointe au maire dédiée à l’enfance, est l’instigatrice de la campagne d’affiche 0-3 ans, 0 écran lancée dans les rues de la ville en juin 2018. Son but n’est pas d’imposer des règles trop strictes aux parents mais bien de les interpeller. Réfléchir au sujet est un très bon premier pas mais après ? Les professionnels en lien avec la petite enfance n’ont pas attendu la campagne pour accompagner les parents en demande. Dans les bibliothèques, des ateliers sont proposés pour découvrir en famille des applications éducatives et ludiques à destination de nos marmots. Parce que jouer c’est bien mais jouer à plusieurs c’est mieux !
La problématique de l’accompagnement, c’est le travail de Nicolas Couturier. À la maison de quartier des 3 mâts, les conseillers sont présents pour aider les familles quel que soit leur souci. Pour comprendre, on en parle. En rencontre individuelle ou en réunion à plusieurs mais surtout, pas de ton moralisateur et pas de tabous !
Pour découvrir les témoignages de ces personnes, on vous invite, vous, lecteur, à poser l’écran qui vous sert à nous lire, à monter le son et à profiter du podcast.